Tarot et mots clefs
Si le tarot est un langage avec lequel personne ne nait, alors on apprend.
Et dans un premier temps, on en passe par les mots clefs.
Parce que avant de sortir du placard des personnes qui pose des questions aux cartes, on veut ne pas être prise à défaut. Encore moins en consultation.
Souvent les cartes qui restent en tête sont celle qui donne du fils à retordre.
À cette période, on cherche le meilleur dictionnaire, celui qui n’aura jamais tort, peu importe son poids, son contexte d’édition, son approche. Plus ça a l’air austère, plus ça a l’air sérieux.
- Pourquoi commencer par lire le Littré d’un bout à l’autre ?
- Et puis traduire une image en un seul mot est un processus réducteur.
- S’il suffisait d’un mot pour définir un concept, à quoi bon continuer à écrire ?
- À quoi bon crée de nouveaux jeux ?
Le tarot est-ce système de 78 cartes fascinant à qui on fait dire des choses. Chaque carte est composée de couche interprétative.
Celles des parcticien.ne.s avant nous, celles des createur.ice.s du jeu, et en dernier lieu la nôtre.
Imaginons un instant une conversation où chaque personne ne dirait qu’un mot sans contexte, sans nuances et sans alternative.
Ça vous fait envie ?
Je n’aime pas les mots clef.
Il nous laisse entendre qu’on sait au lieu de dire, on réfléchit. On connait le tarot comme on aurait fait le Mont blanc. Cette tendance à la performance est très présente dans nos vies et la plupart du temps nous pousse à l’épuisement.
Elle nous fait oublier qu’il s’agit d’un dialogue entre nous et les cartes, entre 2 personnes qui se sont mise d’accord pour les utiliser, entre nos vies et des choix de représentations. Et c’est pour éviter cette tendance aux monologues que j’ai créé Radio Tarot.
Je n’aime pas les mots clefs, mais c’est une étape de l’apprentissage. Alors, je vous souhaite qu’elle ne dure pas trop longtemps et que chaque jeu devienne une source d’inspiration.
Bonne lecture et découverte de vocabulaire.