Confession d’une dysorthographique

Dysorthographie adultes outils

En ce moment, je fais un exercice pas très facile pour moi, écrire sur Insta, sur mon site, dans ma newsletter et être lue par des inconnus. Jusqu’ici, j’avais plutôt esquivé d’être lu par exemple en privilégiant l’oral avec la radio En tant qu’adultes atteintes de dysorthographie, les outils, logiciels de mise en forme électronique me fatigue beaucoup. Très sensible aux couleurs, le rouge sous les mots, me fait des petits coups au cœur, je le prends personnellement.

On marque au (fer) rouge les fautes, pas les erreurs

Attention, j’aime cette couleur, mais plutôt sur les corps que sous les mots. J’ai grandi avec une mère instit qui considérer que me souligner mes manques était un cadeau. J’ai eu de photocopie des cartes postales que je lui adressais revue et corrigée. Jusqu’à ce que je pose un ultimatum : “si tu continu, je ne t’écrirai plus.

Ya un endroit que je comprends, elle a envie de partager une compétence que je n’ai pas l’air d’avoir. Elle a envie que j’ai toutes les chances de mon côté. Alors déjà, je n’ai rien demandé. Ensuite, c’est ma mère et enfin le cadre pédagogique n’est disons pas optimum. Parce que moi quand je viens de livrer quelques choses et que l’on m’explique la règle du participe présent dans ma tête, ça fait un bruit blanc.

La dysorthographie en étant adultes donne un regard particulier sur les outils, certains sont inadaptés. L’écrit depuis l’enfance étant source de stress, le partage des règles a un impact émotionnel. Ce n’est pas facile à comprendre pour ce qui ne vivent pas avec ce trouble, alors je vais tenter de prendre un autre domaine: le style vestimentaire.

Changeons de spectre :

C’est un peu comme si je t’arrêtais dans la rue pour te dire telles couleurs et telles couleurs ne vont pas ensemble d’après les normes de la colorimétrie. Et maintenant, je vais t’explique comme marche les règles générale de la coordination, ça te va ? Tu te sentirais comment dans ton ensemble bleu marine et gris ?

Est-ce que dans ma communication, je glisse : je ne sais pas vous, mais moi, je ne supporte pas ces erreurs en terme couleurs, ça me hérisse le poil, quand ya une faute de gout, je vois plus que ça ? Non alors n’hésitez pas vous abstenir, surtout si votre but est d’encourager des personnes à s’exprimer. Mais remettre la culpabilité sur les individus qui font de la reproduction sociale, c’est comme réduire l’écologie au tri des déchets. Pas efficace pour sauver la planète.

Nous les adultes atteint de dysorthographie, on se prend des belles perdues. Très souvent dans les produits culturels, il ya cette ligne de dialogue. Celle qui ne sert a rien en termes de développement de l’intrigue. Qui corrèle l’intelligence présumée et la quantité d’erreur. Je collectionne ces extraits dans un dossier spécial.

En ce qui concerne le discours, ce n’est pas parce que ça sert a rien que ça n’a pas d’impact.

Le renforcement de la norme passe par la honte, celle qui marque en rouge “ta présentation pas comme il faut”. Si tu ne sais pas reproduire ces règles, tu n’arriveras à rien dans la vie. Pour que ça change, il y a besoin que les prescripteurs de normes s’y mettent et ça, c’est pas gagner.

En passant: Arrêtez de dire que c’est pour notre bien que vous refuser l’écriture inclusive.

Bref

Tout ça pourquoi ?

  • Être sûr qu’on se place du côté de l’Académie française et qu’on prescrit le bon usage ?
  • Ont-ils besoin de nous pour “dire, ne pas dire” ?
  • Est-ce que vous avez déjà étudié l’histoire de cette structure ?

Parce que c’est intense dès le début. Si ça vous rend curieu.se.x Linguinsticae à fait une excellente vidéo sur YouTube à ce sujet.

Pour montrer qu’on est dans le club de celleux qui savent ? Et ce que vous vous êtes déjà penchés sur les tests de langues pour l’acquisition de la nationalité française ?

Alors moi, je me balade sur internet avec mon orthographe fantaisiste. Je cherche des outils créé par des adultes porteurs de dysorthographie, car ils me crient moins que je ne suis pas adapté. J’oscille entre envie de corriger et désir de pas planquer. J’ai envie d’être visible, de retourner le stigmate, même si ça fait tache :

Ne pas intérioriser la honte.

Parce qu’au final, le plus important, est-ce que ce serait pas de se comprendre ?

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