Toussaint, un épisode de Radio tarot qui parle de la carte de la Mort, de transformation, de fermentation.
Lorsque la carte de la mort sort dans un tirage, nous retenons notre respiration. Au point que dans le Tarot de Marseille, elle est appelée l’arcane sans nom.
Alors au-delà de la première réaction de stress qu’elle provoque, qu’est-ce qu’elle nous enseigne ?
Comment les clichés cinématographiques participent à créer une mauvaise réputation à l’arcane XIII en particulier et à ma profession en général ?
La mort dans le tarot n’annonce pas une disparition imminente, mais la fin d’un long cycle de transformation. La mort ou la mue dans le tarot de la Grande Ourse parle de compostage. Après le temps suspendu du Pendu, elle invite à se défaire pour rendre à la terre, pour créer de l’humus qui nourrira la suite. C’est une carte qui invite à la métamorphose, pas que facile à accueillir, mais nécessaire pour continuer à évoluer. Ce changement peut ne pas être souhaité, pas être jolie à regarder. Plutôt loup-garou que papillon. C’est bien cela qui effraie, que le changement soit douloureux. Nous traversons la carte de la mort jusqu’à ce que la curiosité de ce qui va naitre soit plus forte que la crainte de la perte.
Comment on apprend à faire de la place, à transformer notre identité et accepter que c’est fini ?
Comment nous ritualisons les transformations pour leur laisser de la place. La mort dans le tarot est ce point de bascule, le changement de trajectoire qu’on pourra peu être un jour dire nous à sauver la vie.
Aujourd’hui, c’est aussi l’occasion de saluer nos mort.e.s intimes, de célébrer nos fantômes, de leur laisser de la place.
Alors bonne écoute et à bientôt
Pour d’autres épisodes pour regarder autrement les cartes de tarot qui font peur, voici celui sur la tour.